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Enfance, relations sociales et langues: l'école

«D’ailleurs le personnel de cette scierie était constitué de déportés, des gens comme ma mère avec des enfants. Il n’y avait pas que des petits enfants comme nous. Il y avait des familles où il y avait des adolescents de 16 ou 17 ans. Ils étaient là en attendant l’appel sous les drapeaux. Il y avait des Tsiganes, des Lituaniens. D’ailleurs un des Lituaniens qui s’appelait Iouzik est devenu mon copain de classe.
Nous étions tous dans la même école, l’école primaire, où nous avons étudié les 4 premières années, puis nous avons déménagé à Bolchaia Koda, où il y avait une école pour plus grands. Nous y étions pensionnaires. Nous partions toute la semaine, nous y apportions nos propres victuailles, autrement nous n’aurions pas été nourris. Certains louaient des chambres chez les habitants. C’était le cas de mes frères. Moi, j’ai été envoyé en pension complète.