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Trois villages de déplacés.
La 1ère journée dans le village de déplacés

«Ensuite, on est parti avec des chevaux, du chemin de fer à voie étroite jusqu’au village… Le village était environ à un demi-kilomètre, un kilomètre. Chacun a pris ses affaires. On nous a amenés dans une maison bâtie comme en Sibérie, en rondins, typique comme nous l’avons vu. Elle était divisée en quatre pièces : un couloir et quatre petites pièces. On nous a mis à cinq familles dans cette maison. La première nuit, on ne pouvait pas se coucher ni s’allonger, il n’y avait que les murs et rien d’autre. La maison avait uniquement des cloisons en planches pour séparer un peu. Nous nous sommes couchés tant bien que mal sur nos sacs et nous nous sommes fait attaquer par les punaises. Quand les punaises ont attaqué, on s’est levé et il y en avait partout : partout sur les bras, les insectes attaquaient partout et on ne savait pas où se mettre. Tout le monde avait faim après ce voyage, personne n’avait mangé chaud. Le lendemain, tous ont placé des pierres dehors, et ceux qui avaient des casseroles ou des seaux ont commencé à préparer quelque chose à manger, quelque chose de chaud. Ceux qui avaient quelque chose… il n’y avait aucun magasin. La première nuit, quand nous sommes entrés dans la maison, nous avons barricadé la porte d’entrée. Nous pensions qu’on ne sait jamais, qu’on avait amené des étrangers ; les gens locaux avaient des couteaux car ils leur avaient dit que c’était des bandits. Nous nous sommes enfermés, »