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Aller à l'école en déportation

«Nous vivions en face de l’école, mais le problème était que nous n’avions rien l’hiver pour sortir dans la rue. Il faisait froid et nous n’avions aucun vêtement chaud. Il nous était interdit de sortir dans la rue.Nous pouvions juste sortir dix minutes par jour dans la cour. Pour aller de la cour à la rue, il y avait une petite allée cachée. Quand quelqu’un l’empruntait, on ne le voyait pas, car la neige était plus haute que lui, c’est pour cela qu’ils avaient peur de nous laisser y aller, car si on tombait on ne nous aurait plus retrouvés. Alors, nous restions à la maison. Quand moi et mon frère nous devions aller à l’école, ma mère nous enveloppait dans une couverture et elle amenait d’abord l’un puis l’autre. Pour aller à l’école, il fallait monter une rue et quand il y avait beaucoup de neige c’était très difficile. Une fois ma sœur, qui avait 14 ans, a essayé, mais elle n’a pas réussi. Ma mère était très forte, et elle nous amenait. Après le nouvel an, nous avons enfin pu acheter des vêtements.»