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BioGraphie

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Alma  ZAKAREVIČIŪTĖ - VALINTELIENĖ


Alma Zakarevičiūtė est née en 1936 dans une famille paysanne dans les environs de Vilnius. Son père est arrêté le 15 juin 1941. Elle et sa mère sont de leur côté embarquées dans des wagons à bestiaux jusqu’à Novossibirsk, puis naviguent sur l’Ob et la Parbig jusqu’au village de Krylovka et enfin jusqu’au village de Sobolinka, où elles parviennent le 15 juillet 1941.

En 1942, sa mère donne naissance à un fils, et la famille est déplacée dans le village de Krylovka. La mère d’Alma reçoit une lettre d’une connaissance de son mari, qui lui apprend la mort de ce dernier. En 1947, Alma et son frère retournent clandestinement en Lituanie. Alma y vit avec ses grands-parents, qu’elle et son frère aident à cultiver la terre. Alma commence ses études.

Cinq ans plus tard, la mère d’Alma Zakarevičiūtė lui écrit, lui conseillant de revenir en Sibérie pour éviter d’être à nouveau arrêtée et déportée. Alma retourne donc à Krylovka en 1953, peu après la mort de Staline, où elle termine sa scolarité puis obtient l’autorisation de partir étudier à l'institut pédagogique à Kolpachevo.

Après avoir obtenu son diplôme, elle retourne définitivement en Lituanie, où elle enseigne le russe pendant 45 ans. Sa mère la rejoint en 1967. Dans les années 1990, après l’ouverture des archives, elle a cherché à reconstituer les derniers mois de la vie de son père. Ce dernier serait décédé d’une pneumonie le 30 novembre 1941.

Au moment de l'entretien, Alma Zakarevičiūtė - Valintelienė vivait toujours en Lituanie, au nord de Vilnius.

L'entretien avec Alma Zakarevičiūtė - Valintelienė a été conduit en 2010 par Marta Craveri.

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L'arrestation de son père - La question de la fuite (VO)

Dans cet extrait, Alma Valinteliene aborde l'arrestation de son père le 15 juin 1941. Elle explique que son père avait pris la décision de ne pas tenter de s'échapper, malgré la localisation de leur maison, en lisière de forêt, propice à la fuite.

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L'arrestation de son père - La séparation de la famille (VO)

Alma Valinteliene aborde la séparation de son père à la gare. Elle et sa mère sont envoyées en déportation en Sibérie.

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L'arrestation de son père - Les raisons de l'arrestation (VO)

Alma Valinteliene explique que son père a été arrêté et elle et sa mère déportées car ils faisaient partie de la bourgeoisie lituanienne, son père étant issu d'une famille de "koulaks".

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Le trajet vers la Sibérie (VO)

Alma Valinteliene retrace les étapes du trajet qu'elle et sa mère ont effectué jusqu'au village de Sobolinka.

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Vivre avec les punaises (VO)

Alma Valinteliene raconte leurs conditions de vie à leur arrivée en Sibérie. Logées chez une famille, elles souffrent particulièrement de la présence de punaises de lit.
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Faim et culpabilité (VO)

Alma Valinteliene raconte un épisode particulièrement marquant de son enfance : alors que sa mère est au travail, elle ne peut se retenir de manger un petit peu plus de porridge qu'elle n'en a le droit. Elle raconte la déception de sa mère à son retour, et la culpabilité qui la suit depuis.

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Faim et marché noir (VO)

Dans cet extrait, Alma Valinteliene raconte sa très grande faiblesse physique pendant son enfance, et la présence incessante de la faim. Elle explique que les pommes de terre s'échangeaient au marché noir contre des vêtements mais que sa mère et elle, ayant laissé leur valise au père d'Alma, ne pouvaient pas user de ce moyen pour obtenir de la nourriture.
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Coincés dans la taïga (VO)

Alma Valinteliene raconte un épisode dans la taïga où elle et un groupe d'enfants emmenés par la logeuse d'Alma Valinteliene se sont perdus dans la taïga et ne sont parvenus à retrouver leur chemin qu'à 4 heures du matin.
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Le travail de sa mère (VO)

Dans cet extrait, Alma Valinteliene aborde le difficile travail de sa mère dans les services d'approvisionnement en céréales.
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Impressions de la terre natale (VO)

Dans cet extrait, Alma Valinteliene se souvient de l'arrivée de jeunes lituaniens à Krylovka, et des chants lituaniens qu'ils chantaient.
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Premier retour en Lituanie et retour à Krylovka (VO)

Dans cet extrait, Alma Valinteliene aborde son premier retour en Lituanie, sans sa mère, en 1947, et les retrouvailles avec ses grands-parents. Elle explique avoir dû par la suite retourner en URSS, à Krylovka, rejoindre sa mère, à cause de suspicions qui pesaient sur elle en Lituanie.

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Le sentiment d'appartenance à la patrie (VO)

Alma Valinteliene explique avoir tout au long de son enfance ressenti un sentiment d'appartenance à la patrie lituanienne, bien qu'elle n'ait eu que très peu de souvenirs de son pays à cette époque.

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Retour définitif en Lituanie et difficultés (VO)

Après avoir effectué des études de pédagogie en URSS, Alma Valinteliene retourne en Lituanie pour y devenir professeure de russe. Elle explique s'être sentie discriminée tout au long de sa carrière professionnelle.
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Le rapport à la religion (VO)

Alma Valinteliene aborde sa foi et les fêtes religieuses, qu'elle a toujours respectées, en Sibérie et en Lituanie. Elle explique qu'après son retour en Lituanie, elle a dû exercer sa foi en secret afin de ne pas mettre en péril sa carrière.

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Retracer l'histoire de son père - Les archives du NKVD (VO)

Dans cet extrait, Alma Valinteliene explique ses recherches dans les archives du NKVD après la chute de l'URSS afin de retracer la fin de la vie de son père. Elle explique avoir été particulièrement choquée par la rapidité de la procédure d'accusation et d'arrestation visant son père, dénoncé par un témoin en tant que "traître à la patrie".
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Retracer l'histoire de son père - La mort de son père (VO)

Alma Valinteliene lit un document qu'elle a reçu en 1990 qui détaille les derniers mois de la vie de son père. Elle explique ensuite que sa mère avait reçu une lettre d'une connaissance de son père, qui lui expliquait avoir reconnu son ami parmi les morts du camp.
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Transmettre son histoire (VO)

Alma Valinteliene explique qu'elle n'a pas tout de suite raconté son histoire à ses filles, qui ne s'y intéressaient pas vraiment. Ce n'est qu'après l'indépendance de la Lituanie que les histoires de déportés ont été considérées d'intérêt national et que les filles d'Alma Valinteliene ont commencé.à s'y intéresser.