European Memories
of the Gulag
© Eela Lõhmus Les Estoniens de Madagan, 1958
© Eela Lõhmus Eela, devant la porte du camp en 1958, après sa libération
© Eela Lõhmus Les baraques du camp, où Eela et ses amies restent vivre après leur libération
© Eela Lõhmus Eela et son mari à Magadan, 1958
© Eela Lõhmus Le mari d'Eela, Magadan, 1958
© Eela Lõhmus Eela en 1959
© Eela Lõhmus Eela en 1959
© Eela Lõhmus Fenêtre de la baraque
© Eela Lõhmus Rouet d'Eela, fabriqué par son mari
© Eela Lõhmus Vue de Magadan, l'été
© Eela Lõhmus La perspective Lenine, rue principale de Magadan, en 1963
© Eela Lõhmus La perspective Lenine, Magadan, 1963
© Eela Lõhmus Eela en promenade dans la nature
© Eela Lõhmus Le mari d'Eela et sa moto, en juin 1963
© Eela Lõhmus L'environnement de la Kolyma, hiver 1963
© Eela Lõhmus Eela assise sur les racines du pin nain, été 1963
© Eela Lõhmus Eela et son mari en excursion sur la côte dans les environs de Magadan, 1963
© Eela Lõhmus Falaises, aux environs de Magadan
© Eela Lõhmus Falaises, aux environs de Magadan
© Eela Lõhmus Une partie de pêche avec des amis, en 1960
© Eela Lõhmus A la pêche
© Eela Lõhmus Retour de la pêche
© Eela Lõhmus LE CRABE!
© Eela Lõhmus Une fête entre amis : le baptême du chat
© Eela Lõhmus On baptise la chat
© Eela Lõhmus
Après la libération : les Estoniens à Magadan
La libération d'Eela en 1956, comme celle de nombreux détenus du Goulag, ne s'accompagne pas d'un retour immédiat dans son pays d'origine. Contraints légalement de démeurer en exil, ou ayant perdu tout lien avec leurs proches et leur passé, certains anciens prisonniers restent vivre dans les environs des camps. Eela, comme d'autres amis estoniens, passe plusieurs années à Magadan avant de retourner définitivement en Estonie. Cette phase de sa biographie est tout particulièrement riche en photographies, témoignages furtifs des moments heureux.
Entre liberté officielle et maintien obligé des conditions de vie en détention, une petite communauté s'organise. Dans les premiers temps, les détenus libérés habitent dans ces mêmes baraques qui leur servaient de logement lorsqu'ils travaillaient au camp. Avec la relative normalisation des conditions de vie, les intérieurs se meublent et se décorent, les conditions deviennent moins pénibles. Eela et son mari, qui se sont recontrés à Magadan, aménagent au mieux leur logement, protégeant les fenêtres du froid et des brigands, installant du mobilier et des instruments fabriqués à la main.
Le couple profite des beaux jours, de courte durée dans la Kolyma, pour découvrir la nature et la côte. Des excursions, des parties de pêche agrémentent les week-end d'été, et même l'hiver est propice aux promenades. Le cercle des amis estoniens n'hésite pas non plus à se retrouver pour de joyeuses soirées : tout est prétexte à la fête, même le baptême du chat!