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La déportation de sa mère et le camp

Irena, la mère de Ján , lui a raconté son voyage vers la "Russie". Elle était enceinte et a fait une fausse couche dans le train. En Pologne elle jetait des notes par la fenêtre du train avec l’espoir que quelqu’un les trouve et les envoie à son beau-frère. Quand un déporté mourrait, il était jeté hors du wagon. Les soldats étaient méchants et on ne pouvait rien leur demander. Elle a passé trois mois dans ce train et elle a toujours eu du mal à raconter cette expérience.

De Vladivostok elle est partie en bateau pour Magadan. Elle se rappelait qu'en été, quand il y avait moins de travail, ils construisaient des routes ou bricolaient. Certains s'enfuyaient mais ils mourraient ou étaient capturés. Il n’y avait pas de clôtures, ils travaillaient librement. Pour s’enfuir il fallait se déplacer de 800 à 1000 kilomètres à pied sans provisions et sans vêtements. Elle se rappelait d’un homme qui avait été capturé et battu.

Les relations entre les prisonniers étaient parfois violentes, il y avait des vols. Certains cependant étaient solidaires entre-eux.