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La forêt - entre travail forcé et présence apaisante

Hommes et femmes sont affectés aux rudes travaux forestiers, de l'abattage au flottage, en passant par la découpe. Prisonniers et colons spéciaux sont mobilisés dans les kolkhozes d'exploitation forestière.

La nature et l'environnement sibériens deviennent des éléments constitutifs de la vie quotidienne. Le pin nain, décrit par Varlam Chalamov dans Les Récits de la Kolyma, est l’un des arbustes les plus répandus dans la taïga. Ses formes étranges fascinent les déportés.

La forêt et ses habitants inspirent les déportés. Valli Arrak a dessiné plusieurs «émotions sibériennes» durant son exil, illustrant l’environnement sibérien. A partir de la démocratisation de la pratique photographique en URSS, de très nombreuses photos prises par les déportés – au moment de leur exil ou bien lors de voyages plus tardifs en Sibérie – témoignent des sensations intenses suscitées par l'immersion en forêt. 

La forêt pénètre l'espace intime de l'habitat. Les déportés conservent un attachement fort à la décoration de leur intérieur. Les fleurs et les feuillages sont abondamment sollicités pour embellir les baraques. Le bois est un matériau utilisé pour fabriquer des objets divers. Les déportés acquièrent rapidement des compétences artisanales afin d’exploiter au mieux cette ressource inépuisable.