Solidarité Ukraine
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BioGraphie

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Sonia  BORY


Sonia Bory est née à Wołożyn en Pologne (aujourd’hui Valojyn, en Biélorussie), dans une famille rabbinique très connue en Pologne. Co-propriétaire d’une scierie et d’un moulin, son père est arrêté et incarcéré dans un camp du goulag quelques mois après l’arrivée de l’Armée Rouge à Wołożyn. Peu de temps après, Sonia Bory est elle-même déportée avec sa mère et son frère, dans un sovkhoze du nord du Kazakhstan.

Sonia Bory, sa mère et son frère vivent déplacés en URSS pendant six ans. Sa mère y travaille comme économe au dispensaire. D’abord intégré à l’armée du travail, son frère devient sous-officier de l’Armée Russe en 1941, après les accords entre l’URSS et la Pologne.

Après un interrogatoire de la mère de Sonia par un agent du NKVD, la famille quitte clandestinement le sovkhoze pour Pavlodar, au Nord-Est du Kazakhstan. Ce n’est qu’en 1946 que Sonia et sa mère sont renvoyées en Pologne, plus précisément à Szczecin, ville allemande devenue polonaise. Elles apprennent alors la mort de plusieurs proches et membres de leur famille restés en Pologne et exterminés durant l’occupation nazie, et restent sans nouvelles du père de Sonia, qu’elles comprennent mort. Après quelques mois à Szczecin, elles passent la frontière clandestinement vers l'Allemagne et obtiennent ensuite un visa pour la France pour y rejoindre une partie de leur famille qui a survécu à la guerre. Le frère de Sonia, lui, déserte et s’enfuit en Allemagne, puis en France avec une organisation juive sioniste, avant de s’installer définitivement en Israël.

Installée à Paris, Sonia Bory s’inscrit en études supérieures et fait carrière en tant que chimiste.

L'entretien avec Sonia Bory a été conduit en 2012 par Marta Craveri et Alain Blum.

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Les langues - Une enfance multilingue

Sonia Bory revient sur les multiples langues qu'elle parlait et apprenait durant son enfance, avant la déportation.

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Arrestation de son père et déportation

Dans cet extrait, Sonia Bory revient sur les circonstances de l'arrestation de son père et de sa déportation avec sa mère en 1940.

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Arrivée en "pays hostile"

Sonia Bory explique les conditions de vie au sovkhoze, où se côtoient des déportés de multiples nationalités. Elle évoque comment on les contraignait à dénoncer.

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Installation au sovkhoze

Sonia Bory revient sur leur installation dans le sovkhoze.

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Privée de cravate rouge

Sonia Bory revient sur un épisode de son enfance où sa maîtresse lui avait retiré la cravate rouge de pionnière après avoir compris qu'elle n'était pas russe.

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Faim et entraide

Sonia Bory revient sur la faim en déportation.

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Le retour - Arrivée en "Pologne"

Sonia Bory revient sur son arrivée à Szczecin en 1946, ville allemande devenue polonaise.

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Le retour - L'impossible vie en Pologne

Sonia Bory revient sur les étapes de sa libération. D'abord envoyée à Szczecin (ville allemande devenue polonaise), la famille prend conscience de la mort de tous les proches qui étaient restés en Pologne et décide de partir en France en passant par Berlin. Sonia Bory prend alors conscience de la mort de son père.

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Un attachement persistant à la Russie

Sonia Bory aborde son rapport à la Russie, qu'elle considère comme "son pays".

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La question de la transmission

Sonia Bory revient sur la transmission de l'histoire familiale aux générations ultérieures. Sa mère n'abordait pas beaucoup ces questions avec elle, ni avec ses petits-enfants. Sonia Bory, elle, a commencé à raconter sa vie à ses petits-enfants.

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Des bons souvenirs persistants

Sonia Bory revient sur ses bons souvenirs du Kazakhstan, bien qu'elle n'y soit jamais retournée depuis son retour de déportation.

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Retour sur les terres natales

Sonia Bory aborde son voyage à Valojyn, sa ville d'origine, et sa rencontre avec la famille biélorusse qui habite désormais dans leur ancienne maison.

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"Les juifs, on leur prenait tout"

Sonia Bory aborde son expérience au regard des atrocités commises contre les populations juives en Europe à cette époque.

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Les langues - Transmettre, ou non

Sonia Bory et sa fille, Annie Attia-Bory, abordent la non-transmission du polonais et du yiddish aux générations ultérieures. Annie Attia-Bory explique sa surprise lorsqu'elle a appris que sa grand-mère parlait polonais.