Mémoires Européennes
du Goulag
BioGraphie
Juliana ZARCHI
Juliana Zarchi naît à Kaunas en 1938, de père lituanien d’origine juive et de mère allemande. Au moment de l’invasion de la Lituanie par les nazis, son père fuit vers l’est, où il est assassiné par les Einsatzgruppen. Toute petite fille, elle est sortie du ghetto de Kaunas et réussit à survivre pendant l’occupation nazie.
En août 1945, dans le cadre des répressions contre les ressortissants d’origine allemande, elle est déplacée de force par les Soviétiques, avec sa mère, au Tadjikistan, en Asie centrale, d’où elle ne rentre qu’en 1962. Ce qui la fait le plus souffrir à son arrivée au Tadjikistan, ce ne sont ni la chaleur, ni la faim, ni les épidémies de typhus, mais que les enfants du village l’appellent «fasciste», elle, dont le père avait été tué par les fascistes. À son retour, elle enseigne la langue allemande à l’université Vytauto de Kaunas.
Sa mère tenta toute sa vie de rentrer chez elle en Allemagne, à Düsseldorf. Elle écrivit des centaines de lettres aux autorités soviétiques, mais n’obtint jamais la permission de quitter l’URSS où elle mourut, en 1991, à Kaunas.
Depuis que la Lituanie a retrouvé son indépendance, Juliana va régulièrement en Allemagne où elle est invitée, dans des conférences et dans des lycées, pour raconter l’histoire de sa famille et son expérience des deux dictatures.
L'entretien avec Juliana Zarchi a été conduit en 2009 par Marta Craveri et Jurgita Mačiulytė.
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Le destin de sa famille paternelle
Source: Entretien réalisé en Lituanie, le 25/06/2009, par M. Craveri & J. Mačiulytė.
Licence CC BY-NC-ND
Le destin de sa famille paternelle
Audio disponible en : / -
Les Juifs «sauvés» par la déportation
Source: Entretien réalisé en Lituanie, le 25/06/2009, par M. Craveri & J. Mačiulytė.
Licence CC BY-NC-ND
Les Juifs «sauvés» par la déportation
Audio disponible en : / -
Souvenirs du désespoir de sa mère 1/2
Source: Entretien réalisé en Lituanie, le 25/06/2009, par M. Craveri & J. Mačiulytė.
Licence CC BY-NC-ND
Souvenirs du désespoir de sa mère 1/2
Audio disponible en : /La mère de Juliana a fui l’Allemagne nazie en 1937 et, avec son mari, elle et s’est installée à Kaunas. Elle ne parlait ni le lituanien ni le russe, qu'elle a fini par apprendre, mal, au Tadjikistan.
Au cours de son entretien, Juliana évoque comment sa mère s’est sentie tout au long de sa vie une étrangère, comment elle pleurait à chaque fois qu’elle parlait de Düsseldorf. «Nous vivions sur des valises», sa mère était toujours dans l’attente de pouvoir enfin obtenir la permission de rentrer chez elle. Juliana a choisi de ne pas avoir d’enfants de peur que cela soit un prétexte de plus pour ne pas les autoriser à quitter la Lituanie. -
Souvenirs du désespoir de sa mère 2/2
Source: Entretien réalisé en Lituanie, le 25/06/2009, par M. Craveri & J. Mačiulytė.
Licence CC BY-NC-ND
Souvenirs du désespoir de sa mère 2/2
Audio disponible en : /La mère de Juliana a fui l’Allemagne nazie en 1937 et, avec son mari, elle et s’est installée à Kaunas. Elle ne parlait ni le lituanien ni le russe, qu'elle a fini par apprendre, mal, au Tadjikistan.
Au cours de son entretien, Juliana évoque comment sa mère s’est sentie tout au long de sa vie une étrangère, comment elle pleurait à chaque fois qu’elle parlait de Düsseldorf. «Nous vivions sur des valises», sa mère était toujours dans l’attente de pouvoir enfin obtenir la permission de rentrer chez elle. Juliana a choisi de ne pas avoir d’enfants de peur que cela soit un prétexte de plus pour ne pas les autoriser à quitter la Lituanie. -
Arrestation et déportation
Source: Entretien réalisé en Lituanie, le 25/06/2009, par M. Craveri & J. Mačiulytė.
Licence CC BY-NC-ND
Arrestation et déportation
Audio disponible en : /Juliana se souvient du moment où la police politique soviétique arriva chez eux à Kaunas et de sa déportation au Tadjikistan.
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Les enfants tadjiks 1/2
Source: Entretien réalisé en Lituanie, le 25/06/2009, par M. Craveri & J. Mačiulytė.
Licence CC BY-NC-ND
Les enfants tadjiks 1/2
Audio disponible en : /Dans ces deux extraits, Juliana se souvient quand les enfants tadjiks appelaient «fascistes» les enfants déportés, leur lançaient des pierres. Elle évoque son sentiment d’injustice et également les rapports entre les déportés et les Tadjiks.
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Les rapports avec les Tadjiks 2/2
Source: Entretien réalisé en Lituanie, le 25/06/2009, par M. Craveri & J. Mačiulytė.
Licence CC BY-NC-ND
Les rapports avec les Tadjiks 2/2
Audio disponible en : /Dans ces deux extraits, Juliana se souvient quand les enfants tadjiks appelaient «fascistes» les enfants déportés, leur lançaient des pierres. Elle évoque son sentiment d’injustice et également les rapports entre les déportés et les Tadjiks.
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Identité et héritages
Source: Entretien réalisé en Lituanie, le 25/06/2009, par M. Craveri & J. Mačiulytė.
Licence CC BY-NC-ND
Identité et héritages
Audio disponible en : /Dans cet extrait, Juliana raconte pourquoi toute sa vie elle s’est sentie différente et comment elle utilise le «ils» pour nommer les Lituaniens, les Russes, les Juifs. Le seul «nous» qu’elle emploie c’est quand elle parle des déportés.
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Le jour de la mort de Staline
Source: Entretien réalisé en Lituanie, le 25/06/2009, par M. Craveri & J. Mačiulytė.
Licence CC BY-NC-ND
Le jour de la mort de Staline
Audio disponible en : / -
Avant la déportation
La mère de Juliana Zarchi en Allemagne, avant son mariage (Photographie, Anonyme, 1930). Source: Archive privée de Juliana Zarchi.
Média soumis à droits d'auteur.
La mère, le père et le grand père de Juliana Zarchi, à Ukmergė (Photographie, Anonyme, 1934). Source: Archive privée de Juliana Zarchi.
Média soumis à droits d'auteur.
Juliana Zarchi avec sa mère (Photographie, Anonyme, 1939). Source: Archive privée de Juliana Zarchi.
Média soumis à droits d'auteur.
La mère de Juliana Zarchi à Kaunas (Photographie, Anonyme, 1938). Source: Archive privée de Juliana Zarchi.
Média soumis à droits d'auteur.
Juliana Zarchi avec sa mère. (Photographie, Anonyme, 1939). Source: Archive privée de Juliana Zarchi.
Média soumis à droits d'auteur.
Juliana Zarchi avec son père (Photographie, Anonyme, 1939). Source: Archive privée de Juliana Zarchi.
Média soumis à droits d'auteur.
Le père de Juliana Zarchi (le deuxième à partir de la gauche) avec ses frères (Photographie, Anonyme, 1930). Source: Archive privée de Juliana Zarchi.
Média soumis à droits d'auteur.
Le père de Juliana Zarchi (Photographie, Anonyme, 1936). Source: Archive privée de Juliana Zarchi.
Média soumis à droits d'auteur.
Le père de Juliana Zarchi (Photographie, Anonyme, 1938). Source: Archive privée de Juliana Zarchi.
Média soumis à droits d'auteur.
Juliana Zarchi avec son père (Photographie, Anonyme, 1939). Source: Archive privée de Juliana Zarchi.
Média soumis à droits d'auteur.
Juliana Zarchi avec son père. (Photographie, Anonyme, 1939). Source: Archive privée de Juliana Zarchi.
Média soumis à droits d'auteur.
Juliana Zarchi, âgée de 4 ans (Photographie, Anonyme, 1942). Source: Archive privée de Juliana Zarchi.
Média soumis à droits d'auteur.
Avant la déportation
Elle et ses parents entre 1937 et 1941
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En déportation
Juliana Zarchi (au centre en bas) avec des camarades de classe (Photographie, Anonyme, circa 1950). Source: Archive privée de Juliana Zarchi.
Média soumis à droits d'auteur.
Juliana Zarchi (première à droite) avec des camarades de classe (Photographie, Anonyme, circa 1950). Source: Archive privée de Juliana Zarchi.
Média soumis à droits d'auteur.
La mère de Juliana Zarchi, au Tadjikistan (Photographie, Anonyme, 1948-1953). Source: Archive privée de Juliana Zarchi.
Média soumis à droits d'auteur.
Juliana Zarchi (en haut à droite) au Tadjikistan avec sa mère et d’autres déportés (Photographie, Anonyme, 1958-1960). Source: Archive privée de Juliana Zarchi.
Média soumis à droits d'auteur.
Juliana Zarchi (en haut à droite) au Tadjikistan avec sa mère et d’autres déportés (Photographie, Anonyme, 1958-1960). Source: Archive privée de Juliana Zarchi.
Média soumis à droits d'auteur.
Juliana Zarchi (première en haut à droite) avec ses camarades de lycée au Tadjikistan (Photographie, Anonyme, 1952-1956). Source: Archive privée de Juliana Zarchi.
Média soumis à droits d'auteur.
Juliana Zarchi (première en bas à droite) avec des amies, juste avant son retour de relégation (Photographie, Anonyme, 1962). Source: Archive privée de Juliana Zarchi.
Média soumis à droits d'auteur.
En déportation
Juliana fête son septième anniversaire dans le wagon à bestiaux qui l'amène, avec sa mère, au Tadjikistan, où elle ira à l’école et grandira. C'est seulement en 1962 qu'elle rentre définitivement à Kaunas.